Editorial du dimanche 30 septembre 2012

AUCUNE PERSONNE N’A LE MONOPOLE DU CHRIST

La scène est incroyable. Les disciples reviennent de la mission avec un problème. Leur porte-parole n’est plus Pierre mais Jean, l’un des deux frères à la recherche d’un poste supérieur à côté du Christ, dans son Royaume. Maintenant les Douze prétendent êtres disciples et détenteurs exclusifs du salut qu’apporte Jésus.

Ils sont consternés, (jaloux) du fait qu’une autre personne qui n’est pas de leur groupe ait le même pouvoir qu’eux de faire le bien au nom de Jésus. Ils ne pensent qu’au prestige de leur propre groupe. « Il n’est pas de ceux qui nous suivent ». La tentation qui les guette, est de fonder une Église d’experts. Une Église où personne en dehors des disciples n’a le droit d’invoquer et de travailler au Nom de Jésus pour un monde plus humain.

La réaction de Jésus : « Ne l’empêchez pas » a la même intensité que « arrière, Satan ». Le Nom de Jésus, son pouvoir salvifique et le salut des hommes sont plus importants que le groupe des disciples. Il est important que le salut apporté par Jésus s’étende au-delà des limites de l’Église et aide  les hommes à retrouver un bien-être. Avec le Christ, pas de concurrence. Par cette réponse, Jésus empêche toute tentative sectaire de ceux qui le suivent. Il veut une Église ouverte capable d’encourager tous ceux qui, en son Nom, font le bien aux autres.

À l’école de Jésus, « celui qui n’est pas contre nous est pour nous… ».  Il y a des personnes qui travaillent pour un monde meilleur sans faire partie de l’Église.  Bénissons le Seigneur pour leurs bonnes oeuvres et soutenons-les au lieu de les disqualifier. « Ah ! Si le Seigneur pouvait mettre son esprit sur eux, pour faire de tout son peuple un peuple de prophètes ! ». (Nb 11,29)

Père Bénigne IKANI