Editorial du dimanche 18 avril 2010

NOUS APPUYER SUR LE SEIGNEUR PLUTÔT QUE SUR NOUS-MÊMES

La vision de Jean, relatée dans le livre de l’Apocalypse, place le mystère de la création visible et invisible au cœur de l’adoration et de la louange de l’Agneau immolé.

C’est bien sûr Dieu lui-même, celui qui siège sur le Trône, qui est adoré dans toute la magnificence de sa gloire. La puissance déployée dans la résurrection de l’Agneau éclate dans toute sa richesse et les trésors de sagesse et de force que Dieu a déployés dans l’histoire du salut du genre humain trouvent un écho dans les siècles des siècles par la bouche de toutes les créatures visibles et invisibles.

Les quatre Vivants disent : « Amen », c’est-à-dire « nous croyons ». Les quatre Évangiles nous disent aussi ce qu’il faut croire et nous répondons : « Amen » devant la merveille du salut accomplie par le Christ dans sa Passion et sa Résurrection.

L’Église saisie par la résurrection du Christ confesse déjà dans l’histoire de ce monde la victoire finale de l’Agneau et elle adore son Sauveur, afin de mieux embrasser un mystère que sa raison ne peut étreindre.

L’évangile nous parle de l’institution de Pierre comme le berger des brebis du Seigneur. Une mission placée dans la lumière de la résurrection, mais aussi dans la perspective de l’amour.

Jésus éprouve Pierre par ses questions, afin de lui faire reconnaître la réciprocité de l’amour. Le Seigneur sait que nous l’aimons et cette certitude est au cœur de notre foi.

C’est Dieu qui nous a aimés en premier et nous sommes capables de répondre à cet amour infini. C’est parce que Dieu connaît tout que nous pouvons affirmer notre foi et notre amour pour lui, c’est pourquoi nous nous appuyons sur Lui et non sur nous-mêmes.

L’amour rend semblables ceux qui s’aiment, ainsi Pierre au terme de sa vie devra être conformé à la mort de son Sauveur, afin de rendre gloire à Dieu.

Père  Vincent Naude