Editorial du dimanche 16 mars 2014

QUELLE ANTIDOTE A LA MISÈRE ?

Ce deuxième dimanche de notre montée vers la semaine sainte, après les tentations qui nous confrontaient au choix de Jésus, au seuil de sa mission, il nous est donné de contempler sa gloire. Mais cette joie s’accompagne de l’avertissement de Saint Paul qui donne ici ses dernières recommandations à Timothée : « Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Évangile ». « Prends ta part de souffrance » : cette souffrance, c’est la persécution ; elle est inévitable pour un véritable disciple du Christ.  Jésus l’avait dit lui-même « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive… Qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera. » Cet avertissement solennel nous saisit en même temps que nous viennent les nouvelles de persécutions de nos frères en Inde, au Pakistan, en Irak, en Syrie, en Égypte, en Centrafrique et dans beaucoup d’autres régions du monde …

Nous pensons que nous n’en sommes pas arrivés là en Europe et dans notre pays en particulier.  Mais faut-il pour autant ne pas prendre notre part de souffrance pour annoncer l’Évangile, c’est-à-dire le Christ ?  Au moins verser de notre sueur si ce n’est notre sang pour évangéliser ? Car soyons-en sûr, ne pas connaître l’Évangile est sans doute la plus grande pauvreté aujourd’hui.  Écoutons le message du pape François à ce sujet :

« L’Évangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu’il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d’espérance ! Il est beau d’expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l’espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres.  Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d’évangélisation et de promotion humaine. »

Père Jean-Luc MICHAUD