Édito et FIP du dimanche 7 avril 2024

2e dimanche de Pâques

Messes à 9h30, 11h et 19h.
Messe de 11h co-animée par la Communauté Ivoirienne.
15h : Concert dans l’église par la chorale La Lyre de Montmartre. Camille Saint-Saëns, Charles Gounod, Jean-Philippe Rameau, Negro Spiritual et chants du 15e siècle.
Adoration du Saint-Sacrement de 17h à 19h.
Week-end du groupe Alpha au prieuré Saint-Benoît.

Dimanche de la divine Miséricorde

Le dimanche après Pâques est appelé « dimanche de la divine Miséricorde ». L’étymologie exprime bien la signification de ce mot : « Miséricorde : sentiment par lequel la misère d’autrui touche notre cœur » (Littré).

Pour la foi chrétienne, la miséricorde est l’un des attributs de Dieu. Avec certaines autres religions, nous faisons l’expérience de la miséricorde de Dieu en reconnaissant que Dieu a tout fait à partir de rien et qu’il ne cesse de prendre soin de son œuvre. Mais le propre de la foi chrétienne est de confesser en outre la miséricorde de Dieu manifestée dans l’incarnation de son Fils. Le pardon qu’il nous offre par la mort et la résurrection du Christ est la plus grande œuvre de sa miséricorde : « Seigneur, quand tu pardonnes et prends pitié, tu manifestes au plus haut point ta toute-puissance » (collecte du 26e dimanche du temps ordinaire). Le dimanche qui clôt l’octave de Pâques est particulièrement appelé « dimanche de la divine miséricorde », parce qu’on y rappelle la parole du Christ donnant à ses apôtres le pouvoir de pardonner les péchés : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus » (Évangile de ce dimanche). L’Église continue à faire l’expérience du don de la miséricorde divine, principalement dans le baptême et le sacrement de la réconciliation.

La miséricorde est aussi l’une des vertus principales de la vie chrétienne. Si Dieu nous a faits à son image, nous devons agir comme lui avec miséricorde : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6,36). La miséricorde consiste d’abord à prendre soin des autres, selon nos possibilités. À l’exemple de Dieu, nous devons prendre soin du corps de notre prochain, mais aussi de son âme. L’acte suprême de la miséricorde chrétienne consiste, comme Dieu, à pardonner les offenses qui nous sont faites. Ce pardon, qui peut sembler inconcevable à ceux qui ne connaissent pas le Christ, est un acte de gratitude pour le pardon que nous recevons nous-mêmes de Dieu : « pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé » (prière du Notre Père).

P. Grégoire Froissart


Le tableau de Brueghel Le Jeune (né fin 1564 ou début 1565 à Bruxelles et mort le 10 octobre 1636 à Anvers) illustrant les 7 oeuvres de Miséricorde offre des scènes de rue particulièrement colorées, et vivantes. Avec un art de la perspective bien maîtrisé, Brueghel oblige le spectateur à parcourir un chemin qui va du premier plan, représentant deux oeuvres de miséricorde « nourrir ceux qui ont faim » et « vêtir ceux qui sont nus », à un chemin qui débouche sur l’infini.