Messe, édito, méditation et FIP du 3e dimanche de Pâques, 26 avril


 

Feuille d’information paroissiale du dimanche 26 avril 2020

Chants 3e Dimanche de Pâques, 26 avril 2020

 

EMMAÜS, UN CHEMIN EUCHARISTIQUE

Porteurs de ce que nous avons vécu cette semaine,
nos espérances déçues, nos joies, nos peines…
nous sommes rejoints par Sa présence amicale
dans ce premier temps de rendez-vous dominical.

Le Seigneur vient éclairer « les évènements
de ces jours-ci », nous amenant consciemment
à déceler la présence du Ressuscité
et puis à goûter, de son Père, l’intimité.

Combien d’entre nous regrettent de ne pas avoir
le contenu de cette relecture biblique, à savoir
ce qui concerne Jésus dans toute l’Ecriture ?
Mais c’est à nous de « vivre l’Alliance » sans rupture !

« Reste avec nous » Jésus jamais ne s’imposant…
Il reste avec eux, avec nous…mais autrement.
Il prit le pain, prononça la bénédiction
et après l’avoir rompu, leur en fit don…

L’ayant reconnu à ce signe, ce sacrement,
ils repartent à Jérusalem, le cœur tout brûlant
pour partager avec les apôtres « l‘apparition »
et reçoivent , de leur part, la confirmation.

Nous « repartons » aussi les dimanches confinés
témoigner de la rencontre du Ressuscité,
plus intimes avec Lui, goûtons la grâce des temps
qui nous tourne vers les pauvres à l’isolement.

P. Bernard Queruel

 

Pour soutenir la prière et la méditation :

Méditer et travailler les chapitres 20 et 21 de l’évangile selon saint Jean, la 1ère lettre de Pierre, ou ce texte d’Eloi Leclerc franciscain, prêtre, 1921-2016 :

« Le mot le plus terrible qui ait été prononcé contre notre temps est peut-être celui -ci : « Nous avons perdu la naïveté. En perdant cette « naïveté », l’homme a aussi perdu le secret du bonheur. Toutes ses sciences et ses techniques le laissent inquiet et seul. Seul devant la mort ; Seul devant ses infidélités et celle des autres, au milieu du grand troupeau humain. Seul aux prises avec ses démons qui ne l’ont pas déserté. A certaines heures de lucidité, l’homme comprend que rien, absolument rien ne pourra lui rendre une joyeuse et profonde confiance dans la vie, à moins d’un recours à une source qui soit en même temps un retour à l’esprit d’enfance. Sur ce chemin qui conduit à l’esprit d’enfance, un homme aussi simple et aussi pacifié que Saint François d’Assise a quelque chose à nous dire. Ce saint du Moyen-Age nous est étonnamment proche. Ah ! Nous ne le sentons que trop, il ne peut y avoir de sagesse pour nous qui sommes si riches de science sans u retour à la pure simplicité. Mais qui donc, mieux que le Pauvre d’Assise, peut nous apprendre ce qu’est la pure simplicité ? »

 

Que nous dit la Parole de Dieu en temps d’épidémie ?
Un commentaire l’évangile de Jean 6, 1-15

Au cœur de sa mission, Jésus et ses disciples sont témoins de détresse de l’humanité. Ils voient la foule épuisée et affamée. Devant la souffrance et la douleur du peuple, Jésus n’est pas indifférent. « Où pourrions- nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ? » C’est la question de Jésus envers son disciple, Philippe. Comme nous tous, Philippe a bien vu la disproportion énorme entre ce dont ils disposent et le nombre des personnes. D’ailleurs, c’est Philippe qui pose la question décisive pour connaître l’identité de Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit ! » (Jn 14, 8). Bien sûr qu’il a dû entendre le reproche de la part de son maître : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! ». (Jn 14, 9-10).

En revanche, malgré cette critique de Jésus, reconnaissons que la question de Philippe a joué un rôle décisif pour approfondir l’origine même de la personne du Seigneur. Cela signifie que notre démarche de foi n’est pas une simple adhésion muette et molle. La foi est un combat dans toutes les dimension spirituelles et humaines. C’est pourquoi, il faut avancer avec des questions et de réflexion, il ne faut pas avoir peur des polémiques dans notre recherche.

Par rapport à Philippe, un autre disciple André montre une attitude de sagesse dans son cheminement car André a bien affirmé : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains et deux poissons ! » Tout en étant attentif aux souffrances de ses frères et de ses sœurs, André voit la possibilité de Dieu en indiquant simplement le peu dont ils disposent. C’est pourquoi, André a parlé à Jésus du jeune garçon qui gardait la nourriture. Malgré ces pauvres moyens, nous pouvons observer que ce disciple voit déjà la possibilité de la multiplication des pains.

Hier et aujourd’hui, nous voyons bien nos manques et nos pauvretés par rapport à la réalité et à la souffrance humaine : la faim, la perte de la confiance, la maladie à coronavirus, la désespérance de certains de nos contemporains etc. Cependant, présentons au jour le jour les petites choses et les simples moyens dont nous disposons. Par les simples gestes d’amour, par nos humbles prières, l’action de grâce portera des fruits insoupçonnés dans le cœur de Dieu. Oui, continuons à prendre les pains et à rendre grâce devant Dieu et devant la générosité des autres.

Fr. Vianney Kim

 

Vous pouvez télécharger et imprimer la FIP pour vos voisins susceptibles d’être intéressés (en ajoutant éventuellement un petit mot).