Poème et commentaire du 6e dimanche de Pâques, 17 mai

« Je ne vous laisserai pas… Je reviens vers vous »

Jésus ne bouleverse pas la première alliance :
garder ses commandements, comme obéissance
aux dix Paroles données à Moïse autrefois,
Il l’a vécu parfaitement jusqu’à la croix !

Il est le « chemin » qu’il nous demande d’emprunter
en vivant la plus grande vertu : la charité :
être intimes avec le Père, aimer « frères » et « sœurs »,
soutenus par le don d’un autre Défenseur !

L’Esprit de Vérité, présent en Jésus Christ
dont chacun des apôtres va être bien nanti
lors de la belle effusion de la Pentecôte…
qui aujourd’hui en tout baptisé se fait l’hôte !

« Je ne vous laisserai pas… Je reviens vers vous ».
Il leur donne de la Résurrection l’avant-goût.
Ceux-là le verront vivant et vivront aussi
de cette vie qui circule entre le Père et Lui !

Tout ce décalogue johannique est plein d’espérance,
celle dont Pierre nous demande avec insistance
d’en rendre compte avec « douceur et respect »,
donnés que nous sommes, autrement, pour vivre en paix !

Plus conscients de la précarité de la vie,
cela nous tourne davantage vers autrui.
Et n’est-ce pas la grâce de la solidarité
De nous faire déjà goûter à l’éternité ?

P. Bernard Queruel

 

Que nous dit la Parole de Dieu en temps d’épidémie ?
Un commentaire l’évangile de Jean 15, 9-17 (Pour la fête de saint Matthias)

Par la miséricorde et la bonté, Jésus-Christ nous a choisis pour être ses disciples et ses amis. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis ». Malgré notre indignité et notre péché, le Christ continue à offrir son amour abondant pour chacun et chacune de nous. Il suffit de relire notre histoire et l’histoire de l’Église à travers les siècles. Si nous sommes honnêtes, nous découvrons plusieurs moments d’ambiguïté, de mensonge et de contradiction.

Malgré cette situation embarrassante, nous ne sommes ni découragés, ni désespérés car à l’origine de notre vocation, nous trouvons l’appel miséricordieux de Dieu. Ce n’est pas notre propre réflexion ou notre effort qui sont à l’origine de notre vocation d’être chrétien mais c’est vraiment l’appel d’un maître et d’un ami qui nous aime infiniment.

L’apôtre Matthias est un bon exemple pour revoir notre propre vocation. Il a été appelé non pas en raison de ses capacités mais il a été choisi par amour du Seigneur pour être ses amis et ses disciples. Même si nous ne sommes pas passés par le tirage au sort, nous aussi, nous avons été appelé pour être avec le Seigneur comme cette parole de l’Évangile : « Je vous appelle mes amis ! »

Frères et sœurs, soyons forts dans le Seigneur en ce temps imprévisible. Comme nous le savons, même si nous sommes déconfinés, nous ne savons pas jusqu’à quand ce temps d’épidémie durera. Mais soyons toujours ouverts au Christ qui nous réconforte. Demeurons avec Lui qui nous relève et qui nous retire de la cendre, par sa grâce, nous porterons des fruits.

Fr. Vianney Kim

Vous pouvez télécharger et imprimer la FIP pour vos voisins susceptibles d’être intéressés (en ajoutant éventuellement un petit mot).