Editorial du dimanche 24 mars 2013

Des coïncidences qui n’en sont peut-être pas !

Au cœur de l’année de la foi, pendant le Carême, nous recevons ce nouveau Pasteur inattendu, surprenant dans ses gestes et ses paroles.

Ses premiers pas vont donc être ceux de la Passion du Christ, car aujourd’hui ce sont les Rameaux, l’entrée dans la Semaine Sainte.

Jésus monte à Jérusalem sur un âne pour mourir sur une croix.  Il est acclamé roi par certains dans le cortège des Rameaux, mais d’autres le proclameront bientôt « Roi des Juifs » avec un écriteau au dessus de sa couronne d’épines sur le trône de la Croix.

Face  à l’humiliation, la réponse de Jésus est l’humilité.

Face à la dérision, sa réponse est celle de l’Agneau.

L’Église est le signe du Christ, sinon elle n’est plus son Église. Elle a vécu des pages humiliantes ces dernières années, peut-être fallait-il un nouveau Pape humble, comme son prédécesseur, pour la guider, pour que le monde la regarde autrement ? Pour faire passer notre monde de l’humiliation (l’orgueil et l’autojustification) à l’humilité, peut-être faut-il que l’ Église suive son Seigneur qui s’est fait Serviteur, son Berger qui s’est fait Agneau !

Le chemin de l’Église est un chemin de croix. Le ministère du Pape François sera peut-être un carême. Mais le bout du chemin c’est bien la Résurrection, c’est-à-dire la victoire et la vision de Dieu.

Entrons dans la Semaine Sainte avec ce cœur humble. Mardi saint, venez veiller à l’Église, dans la soirée (entre 19h et 22h) : nous demandons pardon au Seigneur pour nos péchés. Nous recevons de Lui sa Miséricorde. C’est un temps de prière, c’est un temps de confession. Non, c’est encore plus que cela : c’est le passage dans nos vies de l’humiliation (« mon Dieu, je ne suis vraiment pas fier de moi ») à l’humilité (« mon Dieu, tu m’as pardonné ! »).

C’est le chemin du Christ, c’est le chemin de l’Église, c’est notre chemin !

Père Philippe Marsset