Editorial du dimanche 22 décembre 2013

EMMANUEL : LE SIGNE QUE DIEU NOUS DONNE

Dieu veut donner lui-même un signe imprévu. Pour nous, accepter le signe, c’est se déclarer prêts à le croire. Pour Dieu, le donner, c’est manifester le prix qu’il attache à la foi humaine. Dieu s’est personnellement engagé dans le projet qu’il a conçu. Défiant l’incrédulité, il le conduit à son terme. Le signe qu’il donne dès maintenant, c’est la naissance d’un enfant au nom hautement significatif : « Dieu-avec-nous », un enfant de la race de David, le pécheur bien-aimé, dans la précarité d’une situation humaine incertaine et obscure. Qui aurait pu comprendre l’insolite de cette situation ? Qu’il vienne dans sa pauvreté, le Sauveur : « C’est lui le Roi de gloire ! » Et qui pourra comprendre le mystère de chaque assemblée ? Dieu habite aujourd’hui parmi nous dans son corps eucharistique, dans son corps ecclésial.

Toi à qui appartiennent le monde et ses richesses, le monde et ses pauvretés, ses injustices multiples, nous venons à toi pour accueillir ce que tu es, pour apprendre de toi qui tu es. Rites et symboles ne suffisent pas toujours… et même ta parole nous laisse parfois sur notre soif. Nous ne comprenons pas où tu nous mènes. Faudrait-il comprendre tout ? T’aimer, se savoir aimés de toi ne suffit-il pas ? Augmente notre foi.

Tu as choisi un petit peuple ; tu lui as promis un roi selon ton cœur…et ce roi est venu. Et ce Roi, conçu de l’Esprit est aussi fils de Joseph, Fils de David… nous ne comprenons pas tout mais nous croyons. Augmente notre foi.

Quand son heure fut venue, ce Fils a été crucifié comme un esclave. Toi, tu l’as ressuscité… nous ne comprenons pas tout mais nous croyons. Augmente notre foi.

Oui, donne-nous l’intelligence de la foi qui est volonté d’être à notre juste place, et d’accomplir ta volonté comme l’ont fait ces petites gens : un charpentier et son épouse. Ils s’aimaient et leur amour a bâti pour leur fils – ton Fils – la demeure où reposait ta gloire et où il se préparait à sa mission.

Ô Christ, tu es l’Emmanuel promis, non point un signe parmi d’autres, mais le signe de Dieu, en toute vérité, et, d’une manière que nul n’aurait imaginé, « Dieu-avec-nous ».
En cette Eucharistie, tu viens à nous pour nous attirer à ton Père. Que ton Esprit mette sur nos lèvres et dans nos cœurs la louange de ta gloire et une confiance sans borne dans la tendresse miséricordieuse de Dieu.

Père Joseph Hunt