Editorial du dimanche 2 juin 2013

Premières Communions

À 11h30, aujourd’hui, les enfants en deuxième année de catéchisme communient pour la première fois. Ils ont l’âge de raison, mais surtout l’âge d’oraison : c’est parce qu’ils sont capables de prier Dieu, de parler avec Lui que nous osons les ouvrir, si jeunes, au mystère de l’Eucharistie.

Quelle religion aurait osé inventer une telle foi ? Croire que l’infiniment grand (Dieu) se tient dans ce singulièrement petit (cette hostie) !

Croire que Dieu est présent dans sa création, par un coucher de soleil, ce n’est pas très performant comme acte de foi. Croire qu’Il nous a parlé et que la Bible nous lègue cette Histoire Sainte, c’est déjà plus fort et plus engageant. Mais croire que dans ces petits morceaux de pain consacré, notre Dieu se donne…. Ça, c’est de la foi et de l’abandon !

Pourtant chacun de nous y a accès quand il entend cette Parole de Jésus, que les enfants ont appris par cœur en préparant leur communion « Je suis le Pain de Vie ».

Non pas : « je vous donne du Pain de Vie », mais «  Je suis ». Cette Parole a fait fuir presque tous les disciples quand Jésus l’a dite. Parce qu’elle est inaudible et inaccessible  pour celui qui ne croit pas à la Résurrection de Jésus Christ. Jésus peut être présent dans ce Pain parce qu’Il a donné sa vraie vie, sur la croix pour qu’elle nous soit redonnée, par sa résurrection, en vraie nourriture, sous cette forme là, qu’il a choisi, de l’Eucharistie. Ce n’est pas un autre Jésus, c’est le même, sous cette substance du pain.

Croire, notamment en l’Eucharistie, c’est déposer sa raison dans l’oraison, pour que Dieu transcende mes pensées et les amène à l’adoration de ce Dieu Berger qui se fait Agneau, de ce Dieu qui se fait Pain pour nous donner faim de Lui. L’Eucharistie creuse ma faim de Dieu.

Père Philippe Marsset