Editorial du dimanche 13 octobre 2013

Revenir pour rendre grâce…

Au terme de son homélie prononcée à Assise la semaine dernière, le Pape François a repris une prière de saint François :
« Je te prie donc, ô Seigneur Jésus Christ, père des miséricordes, de ne pas daigner regarder notre ingratitude, mais de te souvenir toujours de la pitié surabondante que tu as mani-festée dans cette ville, afin qu’elle soit toujours le lieu et la demeure de ceux qui vraiment te connaissent et glorifient ton nom béni et très glorieux dans les siècles des siècles.  Amen. »

Cette prière, nous pourrions aussi la faire nôtre, en pensant à notre quartier, notre ville et à la France. Nous avons en effet tant et tant reçu de la part de Notre Seigneur. Les pierres témoignent des grâces répandues sur notre ville et sur notre pays ; et plus que les pierres, la mémoire que nous conservons des Saints et des Saintes de notre Église ainsi que la mémoire de leurs œuvres, attestent de la surabondance de ces grâces reçues du Seigneur.

Seigneur, fais que notre ville et que notre pays soient toujours le lieu et la demeure de ceux qui te connaissent et glorifient ton nom béni et glorieux… 

Alors que nous pourrions être tentés par le doute, tentés par la peur, nous sommes invités plus que jamais à revenir vers le Seigneur pour lui rendre gloire pour toutes ses grâces. Nous sommes invités à chasser toute amertume de notre cœur et à faire monter vers lui une véritable action de grâce. Notre ingratitude à l’égard du Seigneur ne vient-elle pas de l’illusion de croire que le passé était meilleur et que ce qu’il nous donne aujourd’hui n’est pas suffisant pour l’avenir ?

Ce devoir d’action de grâce ne diminue pas à mesure que le temps passe au contraire, parce qu’en nous souvenant, nous déployons les effets de la grâce et multiplions ses fruits, il croît au fil des ans. Qui aurait imaginé il y a un an, que le charisme de saint François vienne à nouveau féconder l’Église ? Et au-delà de ce qui se dit, on ignore le nombre de ceux qui, au cours des siècles, ont rencontré le Christ ou qui le rencontreront encore grâce au témoignage de saint François…

Ce devoir d’action de grâce est certes un acte de foi, mais, guidé par l’Esprit, il contribue à notre salut et à celui de tous les hommes. Alors, à l’approche du jubilé de notre paroisse, entrons d’ores et déjà dans l’action de grâce et témoignons des merveilles de Dieu.

Père Pierre LABASTE