Editorial du dimanche 12 février 2012

Jésus et le lépreux

Le lépreux est une personne exclue de la ville et de la synagogue à cause de sa maladie contagieuse. Il vient pourtant trouver Jésus. Et Jésus le touche, comme s’il prenait sur Lui sa lèpre. Il le guérit deux fois : une fois de sa maladie, une autre fois de son exclusion : Il le réintègre dans la communauté sociale et religieuse. Il lui redonne une identité et une dignité, en lui disant de se montrer au prêtre.

Il se passe ainsi trois évènements :

  • La guérison elle-même par Jésus qui prend sur Lui le mal, la lèpre du monde.
  • Le lépreux retrouve alors une vie sociale et une vie spirituelle : car sans ces deux vies-là, on est mort !
  • Et l’Élu prend la place de l’exclu : « Il ne lui est plus possible d’entrer ouvertement dans une ville ». Mais alors que le lépreux faisait fuir, on vient à Jésus de partout.

En ce jour proche du 11 février, journée de prière pour les malades, en ce dimanche où plusieurs parmi nous reçoivent l’onction des malades, soyons plein de reconnaissance pour cette œuvre du Seigneur qui se prolonge, d’une autre manière, auprès de ceux qui lui confient leurs misères.

Certes, Jésus ne guérit pas tous les malades, ni hier, ni aujourd’hui. Mais il nous donne d’être uni à Lui pour être l’Église qui intègre les pauvres. L’Église doit être le signe que Jésus n’exclut personne.

Par les grands froids que nous subissons, les actions per-sonnelles ou collectives, connues ou inconnues sont autant de signes que nous croyons en l’Évangile et qu’il transforme nos regards et nos pratiques.  Dans le secret de Dieu….

Père Philippe Marsset