Édito et FIP du 27 oct 2019

Feuille d’information paroissiale du dimanche 27 oct 2019

 

Toussaint… tous saints, vraiment ?

Les chrétiens ont parfois une certaine facilité à se compliquer la vie (chrétienne) ! Prenons deux exemples qui, je crois, ne sont pas si étrangers l’un à l’autre, et dont la résolution devrait revivifier notre ardeur spirituelle en cette fête de la Toussaint.

Le premier concerne notre conception de la sainteté. Il y a un peu plus de 50 ans, l’Église affirmait au concile Vatican II que nous étions tous appelés à devenir saints. C’est-à-dire qu’il nous est possible dès maintenant de mener une vie de joie et de charité qui soit une anticipation de la vie au ciel. Pourtant, nous continuons bien souvent à réserver la sainteté aux statues sulpiciennes de notre église, dans un doux mélange de naphtaline et de bonbon acidulé.

Le second exemple touche à la figure de Jésus. Pourquoi ses Apôtres, Marie-Madeleine ou encore Zachée ont-ils été saisis si fortement par lui alors qu’il nous apparaît parfois si mystérieux et si lointain ? En 2000 ans, la multiplication des couches théologiques et de piété a pu avoir tendance à émousser cette force de vie.

Comment dès lors retrouver un rapport vivant et incarné à la personne même de Jésus ? L’évangile des béatitudes, lu en cette fête de la Toussaint, donne quelques pistes. Il faut pour cela nous concentrer sur Jésus qui nous aide à gravir ce qui nous semble inaccessible : la montée vers la sainteté. Fermons les yeux, écoutons-le et regardons-le, assis sur cette montagne au-dessus du lac de Galilée. Commençant son discours, il proclame : « Heureux les pauvres, les doux, les miséricordieux, etc. ». C’est lui qui incarne chacune de ces béatitudes. Son regard, sa voix, sa présence, font de sa personne un exemple vivant de sainteté qui invite au bonheur. Alors, si un tel exemple nous est donné, pourquoi pas nous ?

 

Père Pierre-Henri DEBRAY

 

 Likez et partagez notre page Facebook, pour être informés de notre actualité!