Editorial du dimanche 30 mars 2014

Crois-tu ?

L’Église prépare les catéchumènes à « l’illumination » du baptême.  En même temps, sa prière s’élève pour tous les fidèles ; elle demande à Dieu « d’augmenter la foi du peuple chrétien ». À chacun, aujourd’hui, Jésus Christ pose la question : « Crois-tu au Fils de l’homme ? »  À chacun de répondre : « Je crois, Seigneur » ; à chacun d’adorer son Seigneur.

Il te suffit de passer, Seigneur Jésus, et tu remarques celui qui ne peut te voir encore.  Il t’a suffi de passer et tu as « vu » l’aveugle-né : aujourd’hui, comme lui, nous voulons nous fier à ta parole.  Le chemin jusqu’à la piscine de Siloé n’était pas long, mais il a cru en ta parole, et ses yeux se sont ouverts.  Il te suffit de passer, Seigneur.

Nous te bénissons :  ce que tu as accompli pour l’aveugle, tu veux encore l’accomplir pour nous tous, en ce lieu qui nous rassemble, en cette Eucharistie où tu viens à nos devants, et où chacun est appelé à te dire :  « Je crois, Seigneur. »  Remplis-nous de confiance et nous proclamerons notre foi, heureux d’être le peuple en qui ta grâce agit, un peuple de croyants sans orgueil et sans peur, où chacun s’émerveille de ce que tu as fait et continues de faire en lui et pour lui, en tous et pour tous.

Toi le Fils de l’homme, tu es la lumière du monde, mais notre réponse face à ton œuvre reste toujours fragile.  Donne à chacun de nous de savoir s’appuyer sur l’autre pour garder cette foi qui te rend gloire et fait de nous des vivants.  Des vivants dont chacun peut dire avec toi : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal. »

Il te suffit de passer, Seigneur Jésus, nos yeux s’ouvriront, notre cœur s’affermira et nous reconnaîtrons en ton Église, en notre assemblée, en nos proches, en ceux qui te connaissent et ceux qui ne te connaissent pas, le peuple que tu as libéré de la nuit, et que tu conduis à ton jour, le jour de ta Pâque.

Père Joseph Hunt