Editorial du dimanche 28 septembre 2014

« Un homme avait deux fils »

Elle est trop simple, cette parabole du oui et du non. La réponse à la question « lequel des deux a fait la volonté du père ? » est trop évidente. Il doit y avoir autre chose !

Jésus s’adresse aux chefs des prêtres et aux anciens, c’est-à-dire à ceux qui le condamneront à mort dans quelques temps et il leur dit sous la forme de cette parabole : « Aujourd’hui, vous laissez croire que vous m’acceptez, vous dîtes « oui, oui », mais en fait, vous ne vous êtes pas laissés toucher par le message de Jean-Baptiste. Et vous ne pouvez donc pas entendre mon message, ni découvrir qui je suis. Je sais où cela me mènera. Vous voulez me faire croire que vous travaillez à ma vigne, mais demain, vous me jetterez hors de ma vigne.

En revanche, les prostituées et les publicains (quel contraste !), eux, savent qu’ils vivent dans le désordre. Mais, ils sont allés écouter Jean-Baptiste qui vit dans la justice et la vérité et ça les a touchés. Ils se sont repentis. Leur vie devant les hommes et devant Dieu est un non, mais parce qu’ils ont cru, elle est devenu un oui.

Cet homme qui a deux fils, est peut être le même que celui de la parabole du fils prodigue. L’un dit non à son père, lui prend son héritage, mais se repent et revient vers l’amour vrai de Dieu, son Père.

L’autre fils reste près du père, dit oui à tout, sauf quand le père agit avec une bonté incroyable au retour du cadet.

Ces deux paraboles commencent de la même manière : « un homme avait deux fils ». Elles s’éclairent l’une l’autre et nous apprennent au moins deux choses sur nos comportements :

  • ce Père aime ses deux fils, mais il veut que notre oui soit oui. Pour cela, il nous donne son Fils qui n’a été que oui. Suivre ce Fils, c’est apprendre comment dire oui à Dieu.
  • Nous ne nous construisons pas par ce que nous affir-mons devant les autres, mais par le désir de plaire à Dieu, même quand notre route a pris le chemin d’un non.

Père Philippe Marsset