Editorial du dimanche 16 octobre 2011

Trois en un !

Trois évènements nous réunissent aujourd’hui dimanche :

La fête paroissiale, liée au jour de la dédicace de notre église. C’est pour la majorité d’entre vous, une fête habi-tuelle, célébrée chaque année, mais c’est une première pour moi. Je la vois comme un temps pacifique de rencontre et d’unité. Certains d’entre vous se connaissent bien déjà, d’autres connaissent peu de monde ou peu la paroisse. Je fais partie de ceux-là et je souhaite que tous les nouveaux arrivants sur notre quartier nous rejoignent au déjeuner et au temps convivial qui suivra. Puissions-nous nous saluer avec cœur et amitié, dans la fraternité du Christ.

L’assemblée paroissiale, sur le thème de la solidarité. Avec l’ensemble des paroisses du diocèse, nous vivons la troisième année de « paroisses en mission » qui nous engage à ne jamais désespérer de la somme des pauvretés que nous côtoyons. Prenons notre part dans la lutte contre ces pauvretés. Pas celles sur lesquelles nous ne pouvons rien à notre niveau, mais celles que nous connaissons dans notre quartier, dans notre famille. Lors de notre assemblée, quel-ques témoignages seront donnés pour susciter en nous ce cœur plein de charité que Dieu a mis en nous au jour de notre baptême.

L’évangile du jour : ne pas confondre César et Dieu. César n’est pas Dieu, même s’il lui arrive de se prendre pour Dieu, César appartient à Dieu (« tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, Pilate, s’il ne te venait d’en haut ») Jn 19,11. Et Dieu n’est pas César : il n’a pas de pouvoir politique. Dieu et César ne sont pas sur le même plan. S’ils l’étaient, on pourrait choisir l’un contre l’autre ou sans l’autre. Puisqu’ils ne le sont pas, Dieu doit aussi pouvoir guider César.

Essayons d’unir ces trois cadeaux que nous recevons au-jourd’hui : La charité est la qualité d’amour que Dieu entretient avec son peuple. Cette charité, Dieu la dépose (« comme un petit enfant contre sa mère » dit un psaume) comme une vocation en nous. Etre heureux, libre et croyant, c’est puiser à cette source, dans notre vie ecclésiale et spirituelle, pour ne jamais baisser les bras devant les misères de notre société et les nôtres propres. Puiser pour ne pas
nous épuiser dans le service des autres ! Dieu est la source de la charité.

Père Philippe MARSSET