Édito et FIP du 21 janvier 2024

3e dimanche du temps ordinaire

Du 21 au 28, le Père Grégoire est en retraite à Venasque (Vaucluse) avec l’archevêque et une trentaine de prêtres de Paris.

Ce dimanche à la paroisse
Messes à 9h30, 11h et 19h.
Quête aux portes pour les séminaires.
17h-19h : Adoration du St Sacrement.

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même (Luc 10,27)

La Semaine de Prière pour l’unité des chrétiens de 2024 dans le monde entier a été préparé par une équipe œcuménique du Burkina Faso. Ce pays est situé en Afrique de l’Ouest dans la région du Sahel, qui comprend aussi les pays voisins du Mali et du Niger. Il couvre 174.000 km² et a une population de 21 millions d’habitants, appartenant à près de soixante ethnies différentes. Du point de vue religieux, environ 64% de la population est musulmane, 9% adhèrent aux religions traditionnelles africaines et 26% sont chrétiens (20% de catholiques, 6% de protestants). Ces trois groupes religieux sont présents dans chacune des régions du pays, et dans quasiment chaque famille.

Le Burkina Faso connaît actuellement une grave crise sécuritaire qui affecte toutes les communautés de croyants. À la suite d’une grave attaque djihadiste organisée à l’extérieur du pays en 2016, la situation sécuritaire au Burkina Faso, et par conséquent sa cohésion sociale, se sont fortement détériorées. Le pays a vu proliférer les attaques terroristes, le non-droit et le trafic d’êtres humains qui ont fait plus de trois mille morts et près de deux millions de déplacés internes. Des milliers d’écoles, de centres de soins et de mairies ont été fermés, et une grande partie de l’infrastructure socio-économique et des transports a été détruite. Les attaques visant certains groupes ethniques ont exacerbé le risque de conflits intercommunautaires.

Dans ce contexte de grave instabilité, la cohésion sociale, la paix et l’unité nationale sont mises à mal. Mais malgré tout, une certaine solidarité se fait jour entre chrétiens, musulmans et adeptes des religions traditionnelles. Leurs chefs sont à l’œuvre pour trouver des solutions durables pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation. À cette fin, par exemple, la Commission de dialogue entre chrétiens et musulmans de la Conférence des évêques catholiques de Burkina Faso et du Niger fait un grand effort pour promouvoir le dialogue et la coopération interethniques et interreligieuses. Répondant à l’appel du gouvernement à prier pour la paix, la cohésion sociale et la réconciliation, des communautés locales continuent d’organiser des prières quotidiennes et des jeûnes. Les initiatives des diverses Églises catholique et protestantes pour venir en aide aux personnes déplacées se sont multipliées. Des rencontres de réflexion et de conscientisation ont été organisées pour promouvoir une meilleure compréhension de la situation et de la valeur de la fraternité, et pour définir des stratégies pour le retour à une paix durable. Cette espérance se reflète dans le proverbe traditionnel des Mossis : « Quelles que soient la nature et la durée du combat, le moment de la réconciliation viendra ».

L’amour du Christ qui unit tous les chrétiens est plus fort que leurs divisions, et les chrétiens du Burkina Faso s’engagent à suivre le chemin de l’amour de Dieu et de l’amour de leur prochain. Ils sont confiants que l’amour de Dieu sera plus fort que la violence qui afflige actuellement leur pays.

P. Stéphane DUTEURTRE+, curé