Dimanche 21 février, 1er dimanche de Carême

Feuille d’information paroissiale du dimanche 21 février 2021

Le Carême ? Déjà !?

Le Carême nous rattrape. Noël nous parait encore si proche. Ce Carême, nous n’avons pas eu beaucoup le temps de l’attendre ni de le désirer. Et pourtant il est là : un temps de grâce, donné par Dieu qui nous assure que « c’est aujourd’hui le temps favorable » (2 Co 6, 2).

Quarante jours nous sont offert pour nous préparer aux joies de la terre promise et de Pâques. Quarante jours à vivre au désert, comme autrefois le Peuple d’Israël. Depuis un an, nous expérimentons les déserts mornes et vides des solitudes imposées, de l’ennui qui se prolonge, de l’écran regardé seul, de l’attente sans but… Le désert du Carême sera différent. C’est le désert de Dieu, celui où Il est tout, où Il conduit tout, où Il donne tout. Les circonstances actuelles rendent cette vie toute simple du désert plus attirante peut-être, puisque les lampions des fêtes ne brillent guère, que les grandes villes sont comme des petites, et les petites comme des campagnes. Alors qu’il ne se passe pas grand-chose : heureux sommes-nous puisque le Seigneur propose qu’il se passe quelque chose !

Les quarante jours du Carême sont comme une boite vide que Dieu remplira, avec nous. Ne raidissons pas les choses avec nos formules de Carême imposées. Entrons d’un cœur ouvert, humble et pauvre surtout. Entre autres, je me permets de suggérer trois lieux intéressants :

  • Vivre fidèlement les cinq dimanches de Carême, en accompagnant nos frères et sœurs qui se préparent au baptême. Un carême d’abord ensemble, pour aller plus loin. La liturgie est un concentré puissant : elle donne le sens, propose les étapes, fait resplendir la grandeur de la vie en Jésus.
  • Prendre soin de notre devoir d’état, faire bien ce que nous avons à faire, prendre soin de ceux que le Seigneur nous confie, assumer notre vie de prière sans faiblir et sans excès.
  • Préparer et vivre sans tarder une bonne confession. Tout simplement, sans se faire de nœuds et sans atermoiements. Le carême n’est pas fait pour se faire mal, il est là pour que Dieu fasse du bien à notre âme un peu vieillie, un peu aigrie, un peu tordue…

« Il est droit, il est bon, le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin. » (Ps 24, 8-9)

P. Stéphane Duteurtre+