Editorial du dimanche 19 mai 2013

Pentecôte : une sacrée présence d’Esprit.

 

Au seuil de l’Ancien Testament, Moïse a reçu la Révélation de l’identité de Dieu. Il est dans le désert, seul. Devant lui, un buisson. Dans ce buisson (naturel) des flammes qui donnent à voir un mystère (surnaturel) : le buisson brûle, mais ne se consume pas. Du buisson, une voix : « JE SUIS ». Dieu est comme ce buisson. Quand il se révèle, il ne se perd pas, il ne se consume pas, Il est un «  je suis »éternel.

Moïse, l’homme devant le mystère de Dieu.

Au terme du Nouveau Testament, les Apôtres reçoivent la Révélation de la totale fidélité de Dieu : ils ne sont plus en vis-à vis d’un buisson qui brûle, en vis-à vis d’un Dieu qui se révèle : ils sont eux-mêmes le buisson ardent. Sur eux, tombe l’Esprit Saint, la chaleur de Dieu qui met le feu à leur cœur. D’eux, jaillit cette voix nouvelle, cette bonne Nouvelle : « JE SUIS avec vous jusqu’à la fin des temps ».
La promesse du Fils (qui a annoncé cela dans ces ultimes  paroles) se réalise par le don de l’Esprit qui fait naître le mystère de l’Église.

L’Église, c’est le peuple de Dieu dans le mystère de Dieu.

 La Pentecôte est le don de l’Esprit fait à l’Église pour qu’elle soit fidèle dans son annonce de Jésus Christ à tous. L’Esprit nous rend doublement fidèle.

Il nous fidélise : il nous rend fidèle au message et à la personne du Christ.

Et il nous fédère : il nous unit les uns aux autres, dans un même corps.

L’Église maintient en nous cet état d’Esprit : la grâce de la foi et celle de la fidélité.

Avec Sarah et Patrick, les deux catéchumènes adultes de la paroisse, confirmés aujourd’hui à Notre-Dame de Paris, avec les jeunes qui recevront bientôt ce sacrement, nous gardons cette Présence d’Esprit pour nous mettre au service de nos frères. La Pentecôte, c’est la diaconie de l’Esprit qui se fait serviteur de notre foi, et de notre charité.

 

Père Philippe Marsset