Editorial du dimanche 6 décembre 2009: 2ème dimanche de l’Avent.

IL PRÊCHAIT DANS LE DESERT

jean baptiste désertEt nous connaissons la suite…  Nous savons bien que « prêcher dans le désert » ne sert à rien selon l’expression populaire.  Alors ce dicton viendrait-il de l’image de Saint Jean-Baptiste qui annonçait la venue de l’Agneau de Dieu dans le désert de Judée ?  Est-ce vouloir dire que ça n’a servi à rien et que ses auditeurs sont repartis à leurs affaires sans rien comprendre ?

Ce temps de l’Avent a un triple aspect : c’est le temps de la préparation à Noël, où l’on célèbre la première venue du Fils de Dieu chez les hommes ; c’est le temps où, à travers ce souvenir, les esprits s’orientent vers l’attente de la seconde venue du Seigneur à la fin des temps. C’est aussi l’avènement du Christ dans le monde d’aujourd’hui, où il communique sa vie à son Corps qui est l’Église, et à chacun de ses membres par le baptême. Pour ce triple motif, l’Avent se présente comme un temps d’ardente et joyeuse attente.

Alors « Que devons-nous faire ? » Voilà la question qu’en toute bonne foi les gens posaient à Jean-Baptiste qui les invitait à se convertir.  Jean-Baptiste dans le désert ne leur donne pas une réponse générale et bonne pour tout le monde, mais ses réponses s’appliquent à chacun selon ce qu’il est. Chacun doit aplanir sa propre route. En d’autres termes, il leur dit simplement ceci : commencez par bien vivre votre vie de tous les jours dans les situations et les conditions diverses dans lesquelles vous vous trouvez, dans vos diverses professions, métiers, fonctions et services, ainsi que dans les responsabilités familiales et sociales qui sont les vôtres. En les invitant quand même tous à être spécialement attentifs au partage et à la justice. Il leur dit donc : Commencez par vous assurer de bien faire ce que vous avez à faire. C’est ça le commencement de la conversion : d’abord bien faire ce que l’on a à faire !

En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à nous poser la même question. Qu’allons-nous faire pour que la célébration de Noël soit le début d’une présence plus intime du Seigneur dans nos vies, pour que Noël ne soit pas simplement une fête joyeuse toute extérieure, mais une réalité qui nous atteint au plus intime de nos personnes ?

Père Jean-Luc MICHAUD