Edito du 23 novembre 2014

CATHÉDRALES…

On dit que les cathédrales sont des catéchismes de pierre. Or, cette parabole du jugement dernier y est très souvent représentée en sculpture au-dessus du portail d’entrée. On voit le Christ en gloire siégeant sur son trône, et les hommes de part et d’autre : pour les uns la joie, pour les autres les larmes.

Cette parabole est sculptée à l’entrée des cathédrales afin de rappeler à ceux qui viennent prier que pour pouvoir avancer dans la cathédrale, il faut avoir en tête et au cœur l’amour des autres : n’oublie pas d’aimer tes frères, de mettre de l’amour, de la justice, de la tendresse, de la solidarité autour de toi, alors tu pourras prier en vérité le Seigneur ton Dieu. Et cette prière te poussera, lorsque tu repartiras, à aimer davantage tes frères.

En France, nous avons une fâcheuse tendance à ne voir que ce qui ne va pas. Mais n’oublions pas les innombrables gestes de solidarité qui se vivent chaque jour : le service rendu, le sourire échangé, le coup de téléphone envoyé, le pardon donné, le chagrin partagé, la solitude cassée… N’oublions pas les innombrables bénévoles qui, dans les associations et groupes les plus divers, oeuvrent chaque jour pour bâtir un monde plus juste. Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Et elles sont nombreuses, les initiatives qui vont dans le sens de ce que Dieu demande ! Certaines sont très médiatisées : Restos du Cœur, Téléthon… Mais il y a aussi tout ce qui, discrètement, jour après jour, construit un monde tel que Dieu le souhaite : ici, à Clignancourt, Naïm, le Pain Partagé, la Conférence Saint Vincent de Paul, l’amicale du samedi matin… Or, chaque geste d’amour ouvre sur l’immensité de Dieu.

Dimanche prochain commencera une nouvelle année liturgique.  Avant de refermer le livre de cette année, gravons en nous cette phrase : nous serons jugés sur l’amour.

Père Philippe Bernard